... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 26/06/2013 à 22h49
Thierry LETHÉ Médecin de famille
Nous baignons dans une société où règnent en maîtres quelques notions qui flattent le citoyen distrait ou trop facilement crédule : le relativisme, l'hyperindividualisme, l'immédiateté, et le confort qui n'admet guère d'être contesté ou simplement dérangé.
Ces notions heurtent par contre de plein fouet ceux qui revendiquent sens critique et discernement...
Lire « Subversion, Perversion, Inversion, ... ou Conversion »
Déposé le 21/06/2013 à 14h13
Laura RIZZERIO Prof. Philosophie, UNamur
Le débat sur l'extension de la loi sur l'euthanasie est plus que jamais d'actualité dans notre pays et il y a quelques jours l'émission télévisée Mise au Point sur la RTBF a montré clairement que sur ce thème le dialogue n'est pas aisé. Comme l'a témoigné encore cette émission, l'un des arguments qui revient avec le plus d'insistance dans les discours de ceux qui souhaitent conserver et étendre la loi sur l'euthanasie est celui du « droit du patient à mourir dans la dignité ».
Interpellée par cette affirmation, je voudrais proposer ici quelques-unes de mes réflexions. Elles sont inspirées entre autres de celles de la philosophe française Corinne Pelluchon, dont on peut lire les propos notamment dans une interview accordée à Alain Durel et publiée dans le livre La raison du sensible. Entretiens sur la bioéthique (Perpignan, Artege, 2009, spéc. pp. 37-62)...
Lire « Et si on prenait en compte notre vulnérabilité ? »
Déposé le 14/06/2013 à 11h01
X. M. Philosophe et enseignant
Dix ans après l'adoption par notre pays de la loi autorisant l'euthanasie, plusieurs propositions de loi sont actuellement en discussion au sénat en vue d'élargir ce droit à la mort médicalisée.
Du point de vue philosophique, un des arguments majeurs qui revient constamment dans la discussion sur ces sujets dits « éthiques » est le suivant : « Dans un régime de liberté, chacun doit pouvoir mener sa vie privée comme il l'entend, en la fondant sur les principes philosophiques qu'il se choisit, sans que l'État n'ait à intervenir ni pour le contraindre, ni pour l'empêcher de poser des actes qui ne concernent que lui. En l'occurrence, de même que nul ne doit être contraint de subir une euthanasie, nul non plus ne doit en être empêché s'il en fait la demande. Quoi de plus intime et personnel, en effet, que la vie et la mort ? »...
Lire « L'euthanasie : un choix individuel ? »
Déposé le 05/06/2013 à 12h40
Opinions citoyennes 01 Diverses
Jeanne Vanden Broecke, pensionnée, Verviers
Ce projet de loi me rappelle les années 1930-1940 où les personnes démentes ou handicapées étaient euthanasiées en Allemagne sous le règne d'Hitler. On est tombé bien bas...
Lire « ...les citoyens belges écrivent ! »
Déposé le 05/06/2013 à 12h38
Pieter Van der HOEVEN Cadre
En tant que bénévole à l'hôpital, j'ai eu l'occasion de vivre une très belle rencontre: une femme, la 1ère fois que je la rencontrais, m'interpela en me disant : « Je viens de demander l'euthanasie, qu'en pensez-vous? Je suis croyante mais je n'en peux plus, je souffre trop ! »
Moi, je dois le reconnaître, n'étais pas au clair sur le sujet, mais avec ma femme, nous venions d'avoir une belle discussion car elle avait participé à un débat sur l'euthanasie où l'on disait que demander l'euthanasie, c'est TOUJOURS un appel au secours ...
Lire « Elle s'appelait Solange... »
Déposé le 31/05/2013 à 14h36
Aurélie de HEMPTINNE Etudiante en médecine
Deux principes me semblent fondamentaux dans la médecine moderne et me guident dans la vision que j'ai de la médecine en tant qu'étudiante en cette matière. Il s'agit, d'une part, de la définition de la santé adoptée par l'OMS (1946) et, d'autre part, de la nécessité du consentement éclairé tel qu'exigé par la loi sur les droits des patients (2002).
Ces deux principes essentiels me semblent remis en cause, quand j'examine la nouvelle proposition de loi sur l'euthanasie visant l'extension aux personnes démentes...
Lire « Mon avenir professionnel »
Déposé le 24/05/2013 à 10h35
Solange de HARLEZ Fonctionnaire
L'actuelle loi belge sur l'euthanasie semble induire chez bon nombre de personnes que cette démarche est la norme. Cela permet une soi-disant expression de la liberté individuelle. Celle de la gestion de son corps.
Dans une société très centrée sur l'individu, son bien-être et son bonheur immédiat, l'euthanasie apparaît en effet comme l'expression du refus d'accepter la douleur, de dépendre des autres en fin de vie...
Lire « Que révèle une demande d'euthanasie ? »