... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 26/11/2013 à 13h50
Michel FRIPPIAT Neuropsychiatre, Dinant
Dans le projet de loi, la notion de discernement de l'enfant est aussi confuse que celle de la simple mise au courant ou...l'accord (minimal) des parents, sans parler de l'absence de limite d'âge !
La triangulation de l'équipe soignante, des parents et de l'enfant n'est-elle pas suffisante pour orienter vers d'éventuels soins palliatifs ?Faut-il légiférer et y a-t-il urgence ?Une loi "Léonetti" adaptée ne serait-elle pas amplement suffisante ...
Lire « Confusion dans les amendements proposés »
Déposé le 14/11/2013 à 18h17
Rachel DORCHAIN Mère au foyer
Nous avons eu une fille qui est née handicapée physique et mentale. Elle a énormément souffert, pneumonie, pleurésie, infection urinaire... A 18 mois, elle subissait une gastrostomie. Lucie ne savait pas manger, ni marcher ni parler. Elle a vécu 16 ans et demi. Je ne peux pas raconter tout son dossier médical tellement il est lourd...
Lire « L'amour de la vie avec de lourdes souffrances... »
Déposé le 07/11/2013 à 16h34
Monique de THYSEBAERT Accompagnatrice
Je termine le 2° livre d'Anne-Dauphine Julliand « Une journée particulière ». Ce livre est un véritable hymne à la vie et à l'amour à travers la souffrance d'une maman qui assiste impuissante à la maladie de ses filles. J'ai envie de partager quelques extraits qui m'interpellent particulièrement au moment où on parle d'une extension de la loi sur l'euthanasie.
P. 187, l'auteur a cette superbe réflexion : « Qu'est-ce qui donne du sens à la vie ? Est-ce le métier que l'on exerce, la famille que l'on construit, la voiture que l'on conduit, le compte en banque que l'on garnit ? Quelle vie vaut la peine d'être vécue ? Celle des grands, des vaillants, des intelligents, des chanceux ? Qu'est-ce qui importe vraiment dans la vie ? ...
Lire « Quand on croit ne plus pouvoir rien faire, il reste encore l'amour »
Déposé le 07/11/2013 à 16h32
Catherine DOPCHIE Oncologue
La fin de vie c'est le mourir, terme choc qui signifie le lâcher prise, la déchéance, le dire adieu à tout et à tous.
Travaillant quotidiennement aux côté des souffrants, je crois qu'il nous appartient de combattre la souffrance avec énergie et intelligence, surtout avec cœur, tout en admettant humblement que la souffrance fait partie de notre vie sur terre. Il n'y a pas de réponse à la souffrance, il n'y a que des chemins pour tenter de la vivre le plus humainement possible, ensemble...
Lire « L'euthanasie nous impose un cadre particulier autour de nos colloques singuliers avec les patients »
Déposé le 05/11/2013 à 16h18
Sash LEWIS Retraitée
Je suis anglaise. J'habite en Belgique depuis novembre 1980. Je suis retraitée, propriétaire d'un petit studio à Bruxelles; sauf cataclysme majeur, je terminerai ma vie dans ce pays. Depuis mon adolescence, je suis absolument opposée à l'euthanasie. J'ai beaucoup étudié l'histoire de l'euthanasie pratiquée par les Nazis. Je m'y suis intéressée parce que j'ai été dépressive presque toute ma vie, et chacun sait (ou devrait savoir) que les Nazis ont tué des dépressifs avec les autres 'bouches inutiles'. Même un enfant né avec un bec de lièvre était à risque. Après la fin de la première période d'euthanasie dans le Reich, le personnel des institutions concernés ont travaillé tout un temps sur le front Est, avant d 'être transférés dans les camps d'extermination pur et simple (Belzec, Sobibór, Treblinka); on pense qu'ils y ont tué des soldats gravement blessés, mais on ne sait pas définitivement. Les vieux d'Allemagne craignaient pour leurs vies. Le plus choquant dans toute cette triste histoire, c'est l'attitude de tant de membres de la profession médicale, médecins et infirmiers, qui croyaient vraiment que ce qu'ils faisait était justifié pour le bien du malade ou celle de la collectivité...
Lire « Comment me protéger contre l'euthanasie ? »
Déposé le 05/11/2013 à 16h16
Sergio SAHLI Avocat
Le problème de la douleur et de la souffrance est un problème qui a toujours préoccupé l'homme. Certains présentent aujourd'hui l'euthanasie comme une réponse acceptable à ce problème. Il me semble cependant que ce point de vue est erroné. En effet, l'euthanasie ne vise pas seulement l'élimination du mal qu'une personne ressent, mais entraine la suppression de la personne toute entière.
En acceptant l'euthanasie, même dans des conditions strictes, la société octroie à certaines personnes le pouvoir de conférer la mort à d'autres (pour autant que ces dernières aient manifesté leur accord)...
Lire « L'euthanasie est-elle une solution pour régler la question de lasouffrance ? »
Déposé le 30/10/2013 à 14h48
Véronique HARGOT Fille de mon papa
Il y a bientôt 1 an que nous avons été contraints de placer notre papa âgé de 84 ans dans une maison de repos et de soin étant donné l'aggravation de sa maladie d'Alzheimer et les profondes perturbations de comportement qu'elle engendrait nuit et jour, intenables pour notre maman du même âge.
Depuis cette époque, pas un jour n'a défilé sans que l'un ou l'autre d'entre nous, sa femme, ses cinq enfants et sa famille proche, ne passe l'après-midi auprès de lui...
Lire « Alzheimer, il nous appelle à plus d'humanité ! »