... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 01/07/2013 à 23h05
Carine BROCHIER Coordinatrice de projets
Dans votre Edito de la semaine dernière intitulé La souffrance absolue n'a pas d'âge, vous prenez une position par rapport à l'euthanasie qui pourrait se justifier de par la trop grande souffrance « absolue et sans issue » des enfants, médecins et parents, qui, se concertant, décideraient d'en finir.
Vous rappelez, avec raison, que la souffrance ne doit jamais être ignorée. Tout médecin qualifié doit en faire une priorité de son engagement vis-à-vis du patient...
Lire « En réponse à l'Edito de Béatrice DELVAUX dans Le Soir du 21 juin 2013 »
Déposé le 28/06/2013 à 15h28
François LAGASSE de LOCHT Professeur et prêtre
Mon métier me fait côtoyer beaucoup de drames humains. Derrière les aspects très techniques des lois en préparation, je devrais donc me réjouir, mais je suis plutôt inquiet. Méfions-nous d'une culture de mort qui façonne sournoisement une PRESSION SOCIALE nouvelle : souvenons-nous qu'en 1914 tous les jeunes criaient qu'ils étaient heureux et fiers de mourir pour la Patrie ! Et leurs mères pensaient de la même façon dans les larmes versées. Cela a fait des millions de morts inutiles dans les tranchées.
Souvenons-nous aussi qu'il a paru normal aux allemands de tuer tous les juifs tant leur pensée a été lavée par la pensée nazie. La PRESSION SOCIALE ? Elle va justifier que la famille suggère à la personne qui souffre sans espoir de demander la mort pour ne pas souffrir inutilement (et éviter pas mal d'ennuis aux bien portants) Elle va suggérer aux parents d'un enfant qui souffre qu'ils sont des monstres s'ils souhaitent encore parler de VIE à coté de lui. Des monstres, des irresponsables qui coûtent chers à la Société...
Lire « Lois élargissant l'euthanasie: danger de graves dérapages ! »
Déposé le 26/06/2013 à 22h50
Christine de MONTPELLIER Pédiatre
Réagissant à l'article publié le 21 juin publié sur euthanasiestop, je pense également qu'un jeune, atteint d'une maladie grave incurable, peut être amené à porter la propre souffrance de ses parents et des lors cette situation émotionnelle peut devenir pour lui intolérable. Ce n'est plus tant à sa propre souffrance qu'il voudra échapper qu'à celle de son entourage.
De même un parent, incapable d'encore supporter sa propre douleur, risque malgré lui d'influencer une demande d'euthanasie de la part de son enfant, pour ne plus devoir vivre cette douleur. Un autre parent risque de se culpabiliser de ne pouvoir accepter la demande de son enfant, craignant de voir son enfant s'en aller...
Lire « A propos de l'euthanasie des mineurs »
Déposé le 26/06/2013 à 22h49
Thierry LETHÉ Médecin de famille
Nous baignons dans une société où règnent en maîtres quelques notions qui flattent le citoyen distrait ou trop facilement crédule : le relativisme, l'hyperindividualisme, l'immédiateté, et le confort qui n'admet guère d'être contesté ou simplement dérangé.
Ces notions heurtent par contre de plein fouet ceux qui revendiquent sens critique et discernement...
Lire « Subversion, Perversion, Inversion, ... ou Conversion »
Déposé le 21/06/2013 à 14h13
Laura RIZZERIO Prof. Philosophie, UNamur
Le débat sur l'extension de la loi sur l'euthanasie est plus que jamais d'actualité dans notre pays et il y a quelques jours l'émission télévisée Mise au Point sur la RTBF a montré clairement que sur ce thème le dialogue n'est pas aisé. Comme l'a témoigné encore cette émission, l'un des arguments qui revient avec le plus d'insistance dans les discours de ceux qui souhaitent conserver et étendre la loi sur l'euthanasie est celui du « droit du patient à mourir dans la dignité ».
Interpellée par cette affirmation, je voudrais proposer ici quelques-unes de mes réflexions. Elles sont inspirées entre autres de celles de la philosophe française Corinne Pelluchon, dont on peut lire les propos notamment dans une interview accordée à Alain Durel et publiée dans le livre La raison du sensible. Entretiens sur la bioéthique (Perpignan, Artege, 2009, spéc. pp. 37-62)...
Lire « Et si on prenait en compte notre vulnérabilité ? »
Déposé le 21/06/2013 à 14h11
André du BUS Sénateur
Extrait du texte qui a servi de base à l'intervention en commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du 12 juin 2013.
(...) Le premier enseignement porte donc sur le fait qu'il n'existe pas de consensus sur l'existence d'une demande d'euthanasie de la part des mineurs qui soit suffisamment établie. Cela relève du fait exceptionnel, du fait rarissime. Je ne dis pas que cela n'existe pas. Nous avons rencontré des médecins qui nous ont dit avoir été confrontés à ces situations, mais à quelle fréquence ? Sur trente années de carrière en service d'oncologie pour enfants et adolescents, un médecin nous a dit qu'il avait été une fois confronté à cette demande qui s'avérait, à l'analyse, fondée et pertinente. Ici même, plusieurs médecins nous ont répété que cela relevait de l'exceptionnel...
Lire « Etendre la dépénalisation de l'euthanasie ? »
Déposé le 18/06/2013 à 10h34
Patrick MARCIANO (16 ans) Etudiant
De nos jours, nous trouvons de plus en plus de solutions contre bon nombre de maladies augmentant ainsi considérablement notre espérance de vie.
Alors comment expliquer de vouloir dépénaliser l'euthanasie pour les mineurs...
Lire « Mourir avant l'âge: »