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... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?

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Une transgression en entraîne une autre.

Déposé le 30/04/2013 à 16h02

Alexandre PERSU
Prof., Chargé de cours UCL, Chef de Clinique St L

La dépénalisation de l'euthanasie a été largement justifiée par le respect de l'autonomie intégrale du sujet, supposée s'étendre au droit de mettre fin à une vie devenue un fardeau insupportable. Dans cette optique, le médecin est le garant de cette autonomie, et devient l'exécutant de cette volonté. Il est incité à violer le serment d'Hippocrate « par humanité » et à administrer une mort sans douleur, sinon sans souffrance à celui qui la réclame.

L'extension de ce qui devait être l'« exception d'euthanasie » aux patients atteints de démence, aux enfants mineurs ou aux grands prématurés, c'est-à-dire à des personnes ne jouissant pas encore ou plus de leur pleine autonomie met gravement à mal cette justification...

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« Lorsque l'enfant n'a pas la « faculté de discernement », ce sont les parents qui peuvent demander l'euthanasie. »

Déposé le 30/04/2013 à 16h00

Olivier de SAUVAGE
Etudiant

Cette phrase tirée de la proposition n° 5-1610/1 (pg2), fait surgir en moi beaucoup de questions. Et je me dis, en lisant cela, qu'aussi bien pour les parents que pour l'enfant, ce choix doit être très douloureux.

En considérant la chose du point de vue de l'enfant, je me dis même que ce choix fait par ses propres parents, doit être crucifiant. A quoi s'attend un enfant qui souffre, de la part de ses parents, de son papa, de sa maman, si ce n'est à de l'amour, de l'affection ? Quand on est malade, qu'on a mal, que désire-t-on sinon s'accrocher à l'espoir de la guérison ? Comment les parents annonceront-ils leur décision à l'enfant qui « n'a pas la « faculté de discernement » ? Comment quitteront-ils l'enfant qu'ils confient aux bons soins de la mort ...

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L'Homme peut relever, se relever, tisser du lien.

Déposé le 24/04/2013 à 09h28

Un PAPA anonyme
Indépendant

Depuis ses premières sessions d'examens à l'unif où ma fille mène deux études de front en faisant chaque fois des grades, elle est prise ensuite de troubles psychologiques graves avec des montées d'angoisses, des pulsions suicidaires. Voici 3 ans que cela se répète régulièrement avec un déni d'elle-même, de ce qu'elle peut entreprendre. Elle sort d'un mois d'hospitalisation dans un établissement psychiatrique qui lui a redonné goût à la vie. Elle va reprendre ses études ou une autre formation - peu m'importe pour autant qu'elle soit bien vivante.

Dans ses délires, elle nous a mentionné plus d'une fois qu'elle n'en pouvait plus et que chaque minute de son existence lui pesait abominablement. Le plus beau des cadeaux serait de boire ensemble un dernier verre en famille et de la laisser partir...Une vérité d'un moment mais... quand il est irréversible ...

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Soutenir la famille qui accompagne ses membres les plus fragiles

Déposé le 24/04/2013 à 09h27

Action pour la famille asbl -Actie gezin vzw
Association pluraliste et citoyenne

Action pour la famille s'oppose à tout élargissement de la loi pour l'euthanasie.

Tout en reconnaissant l'existence de situations de grande souffrance, nous pensons que ce sont les soins palliatifs et l'accompagnement des familles qui constituent la réponse adéquate à ces situations. Spécifiquement, Action pour la famille demande que la loi actuelle soit modifiée dans le sens d'une plus grande restriction et en particulier que l'accès à l'euthanasie soit limité aux personnes en fin de vie et faisant état de souffrances physiques exclusivement...

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Et si les infirmières parlaient...

Déposé le 17/04/2013 à 18h46

UNE INFIRMIERE de la région bruxelloise
Infirmière

Ces « anges » qui vous accueillent aux services d'urgence, quand vous êtes opérés, quand vous êtes agonisants ou qui accueillent vos proches, vos êtres chers, auraient- ils quelque chose à dire ? Ou devraient-ils se taire « à jamais » pour laisser la parole aux médecins, aux légistes, aux « savants » ?

Elles savent tout faire, elles sont comme des fourmis, qui travaillent sans faire de bruit, qui soignent leurs patients dans la plus étroite intimité, qui exécutent des ordres médicaux à la lettre, pour le bien du patient. Elles sont au chevet des malades plus longtemps que le médecin et entendent leurs voix, leurs larmes, leurs rires, leur cri parfois de désespoir, et aussi leur silence. Elles sont les confidentes de vos souffrances, que vous soyez dans un lit ou que vous accompagniez un proche...

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Les mineurs, juridiquement capables... seulement pour l'euthanasie?

Déposé le 12/04/2013 à 12h31

Quentin DEPRETER
Etudiant

Depuis 2009, la vente de tabac est interdite aux mineurs. Pourquoi ? La réponse est écrite sur chaque paquet de cigarettes : « Fumer tue ». Et l'euthanasie, elle, ne tue pas ? Ah oui, c'est vrai, c'est différent : en pratiquant l'euthanasie, le médecin ne tue pas mais « donne la mort ».

Des mineurs auxquels la loi ne reconnait pas la capacité de discernement pour acheter des cigarettes seront-ils considérés capables d'effectuer le choix bien plus radical de s'ôter la vie ...

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L'interdit du meurtre est au fondement de toute société.

Déposé le 12/04/2013 à 12h29

Prof. Chantal LEFEBVRE
Prof. Médecine Interne, clinique St Luc

Ce fondement a été profondément ébranlé dans notre pays par la promulgation, en 2002, de la loi dépénalisant l'euthanasie.

Cette autorisation légale de l'euthanasie revenait à écrire dans la loi que certaines vies humaines, marquées par la maladie physique ou psychique, avaient perdu leur valeur, leur dignité. Elle voulait faire croire que l'euthanasie était la solution pour mourir dans la dignité quand les souffrances étaient intolérables, la maladie incurable, comme si la mort naturelle était indigne...

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