... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 24/09/2013 à 18h08
Armand LEQUEUX Prof. et Chroniqueur
L'été, ça chante les vacances, le rosé en terrasse et la légèreté de l'être. Pourtant, j'ai choisi de rapporter ici trois événements de ma vie qui, en été, m'ont rendu bien lourd.
Je suis jeune encore cette année-là et je réalise un rêve : une randonnée glaciaire entre Chamonix et Zermatt. Moins costaud et moins bien entrainé que mes compagnons de cordée, je peine à suivre leur rythme. Mes chaussures, si bien adaptées aux vallonnements brabançons, supportent mal les crampons et me transforment rapidement les pieds en charpies sanguinolentes décorées d'impressionnants chapelets d'ampoules...
Lire « Je vois qu'il est bon, parfois, d'être lourd et de peser sur ceux qu'on aime et qui vous aiment. »
Déposé le 24/09/2013 à 17h55
Olivier BONNEWIJN Prêtre et Dr en théologie
A un adolescent gravement malade, qui souffre et qui demande l'euthanasie, que répondez-vous ?
La première chose, c'est d'être présent à ses côtés, de l'écouter et de tâcher de comprendre ce qui se cache derrière cette terrible demande. Ensuite, il faut lutter au maximum à ses côtés contre sa grave maladie par un traitement approprié et contre la douleur par une médication adaptée. Enfin, dans certaines circonstances, on peut envisager avec l'adolescent et ses parents le recours à des soins palliatifs. Quoi qu'il en soit, il convient d'éviter deux extrêmes : d'une part l'acharnement thérapeutique, d'autre part l'euthanasie...
Lire « L'euthanasie n'est jamais un gain au niveau de la civilisation »
Déposé le 16/09/2013 à 16h59
Marie-Emmanuelle André Dumont Etudiante
Il avait un an. Connecté à des dizaines de tubes et de câbles, entouré de machines et son ours en peluche à ses côtés, il a l'air perdu dans ce lit d'hôpital beaucoup trop grand pour lui. Les médecins n'ont jamais promis qu'il atteindrait l'âge de 5 ans. Or, aujourd'hui, grâce à des dizaines d'interventions chirurgicales, Simon-Pierre a 15 ans ! Lors d'un débat abordant l'euthanasie pour les enfants, un médecin disait qu'un de ses petits patients lui avait demandé de ne plus l'opérer et que, il ne voyait pas pourquoi on n'écouterait pas ces enfants, las de tant souffrir.
C'est vrai que cela peut se produire. La veille d'une opération, Simon-Pierre a demandé à mon papa, qui passait la nuit avec lui à l'hôpital, de ne pas être opéré. Que faites-vous quand votre petit bout de 5 ans, si petit, si fragile vous demande ça ? Mon père l'a laissé partir en salle d'opération le lendemain. Cela veut-il dire qu'il a été sans cœur ? Jamais ! Aussi petit et fragile qu'il soit, Simon-Pierre était la fierté du bloc médical, de ses parents et de sa famille. C'est toute une équipe qui s'est battue pour lui. Aurions-nous été plus humains en lui injectant un produit pour « l'endormir » ? Certes, nous aurions laissé derrière nous ces mains crispées, ces espoirs de le voir rire et vivre à nouveau après une opération...
Lire « Simon-Pierre a aujourd'hui 15 ans... »
Déposé le 16/09/2013 à 16h57
Michel MARLIERE Officier e.r.
Depuis les origines de l'humanité, des milliers de femmes et d'hommes ont cherché les moyens de combattre les maux qui l'affligent : la maladie, la pauvreté, la souffrance et la mort.
Les partisans de l'euthanasie ont trouvé, pour en finir définitivement avec l'un d'entre eux, une solution qui, comme l'oeuf de Colomb, était au fond très simple mais à laquelle ils auront eu le mérite de songer : « Supprimons les souffrants et nous aurons supprimé la souffrance ! ...
Lire « La mort enfin vaincue. »
Déposé le 10/07/2013 à 18h25
Charles DELHEZ Chroniqueur
La frontière entre l'euthanasie et le suicide assisté est parfois ténue, comme l'actualité récente a pu l'illustrer. Trois interdits sont fondateurs de notre société, disent les anthropologues : l'inceste, le mensonge et le "tu ne tueras pas". L'euthanasie et le suicide transgressent le troisième. Le suicide, tout d'abord, demeure réprouvé par la société. A-t-on jamais entendu dire : "Il a bien fait de se suicider" ? Lorsque quelqu'un tente ce geste de désespérance, chacun fait l'impossible pour le rattraper à temps. Si l'on n'y parvient pas, un langage de non-jugement se met aussitôt en place, mais qui n'est pas d'approbation pour autant. Quant à l'euthanasie, elle se présente de plus en plus comme une option. Elle demeure cependant une transgression. Les tribunaux et la jurisprudence ont à en mesurer la gravité en tenant compte des circonstances, mais ce n'est pas à la loi d'en donner la possibilité et de l'organiser...
Lire « L'ultime dignité ou l'ultime solitude ? »
Déposé le 04/07/2013 à 17h32
Dr Georges CASTEUR Huisarts, Oostende
Euthanasie si ...
1. Stade termina...
Lire « L'évolution de la législation concernant l'euthanasie. Où en sommes-nous et jusqu'où aller? »
Déposé le 01/07/2013 à 23h07
François TRUFIN Directeur nursing adj.
Si dans bon nombre de cas, l'on parle à tort ou à raison des progrès de la médecine, je pense qu'en l'occurrence, il est bon de mettre en lumière une percée significative de cette discipline en termes de gestion de la douleur!
Ainsi donc, associer la fin de la vie à la souffrance reviendrait à sous-estimer le travail acharné de chercheurs et de soignants qui, depuis de très nombreuses années, mènent un combat sans merci contre la souffrance...
Lire « Qu'elle soit morale ou physique, la souffrance a de tout temps suivi l'humanité comme son ombre »