... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 11/12/2013 à 17h59
Hilde KIEBOOM N/C
Étendre l'euthanasie aux mineurs risque de faire passer pour "un acte de compassion" ce qui est en réalité est un acte de déresponsabilisation, qui abandonne le jeune malade à son sort. Au moment où le Sénat s'apprête à légaliser l'euthanasie pour les mineurs, nous estimons qu'il y va de notre devoir citoyen d'y opposer de sérieuses objections. Nous invitons les formations politiques, les sénateurs et les députés à prendre plus de temps pour approfondir davantage la réflexion.
Notre pays se sent à l'avant-garde en devenant le seul pays au monde à supprimer toute limite d'âge pour l'euthanasie. Doit-on vraiment s'en vanter? Les faits démontrent qu'un tel élargissement n'a pratiquement pas de raison d'être: de nombreux pédiatres et infirmiers/ières témoignent que les enfants gravement malades expriment rarement un souhait résolu de mourir. Leur volonté de vivre, même dans les conditions difficiles de l'approche de la mort, est plus forte que l'éventuel souhait d'anticiper la fin. Aux Pays-Bas, où l'euthanasie peut être pratiquée sur les enfants à partir de 12 ans, la réalité démontre qu'il n'y a aucun besoin en la matière. Depuis 2006, aucun cas n'a été enregistré, même pas en dessous de 30 ans. Pourquoi alors cette hâte suspecte? Pourquoi vouloir coûte que coûte voter cette loi...
Lire « Qui donc arrêtera le train de l'euthanasie? »
Déposé le 06/12/2013 à 16h39
André du BUS Sénateur
Intervention au Sénat, le 27 novembre 2013.
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Lire « Euthanasie : des inconnues et des incertitudes »
Déposé le 03/12/2013 à 16h36
7 chefs religieux en Belgique Responsables religieux
Le 6 novembre 2013, à titre tout à fait exceptionnel, tous les responsables religieux de Belgique déclaraient d'une seule voix, leur opposition à l'élargissement de l'euthanasie aux mineurs.
Ce 27 novembre 2013, nous ne pouvons qu'exprimer notre déception et notre tristesse...
Lire « Deuxième Déclaration commune suite au vote en Commission »
Déposé le 28/11/2013 à 22h59
Catherine Aide-soignante, Namur
Ce qui suit, je risque parfois d'être dans la caricature mais c'est un simple partage, sans prétention. Concernant le (non)débat sur l'élargissement de la loi pour l'euthanasie, je vous avoue que, d'un point de vue strictement humain, ce projet politique me fait extrêmement peur car il n'a rien d'humain justement... L'opinion des gens est manipulée à un point tel qu'aujourd'hui être contre l'euthanasie est à la fois une réaction masochiste (« Tu aimes souffrir, toi ? »), égoïste (« On voit bien que tu n'as jamais vécu... ») et honteuse (« Comment oses-tu empêcher quelqu'un de vouloir en finir ? C'est son choix ! »)...
Lire « Le jour où nous deviendrons indignes de vivre... »
Déposé le 22/11/2013 à 10h29
Anne De POORTERE-SCHILLINGS Enseignante
Quelle conception de la mort ?
À côté des réflexions éclairées par le droit, la philosophie, la pratique médicale, à côté des témoignages prenants publiés sur ce site, je pense que les œuvres d'imagination : romans, films... permettent d'approfondir notre vision de la mort, donc de l'euthanasie. Que nous disent ces œuvres, devenues des classiques ...
Lire « Donner la mort, un progrès ? »
Déposé le 19/11/2013 à 15h36
Carine T., Bruxelles Animatrice dans un service de soutien aux malades
Elargir la loi pour l'euthanasie des personnes mineures et démentes est à l'encontre de ma façon de penser et du sens vrai des normes humaines. Je peux témoigner de l'expérience de la schizophrénie de mon père. A écouter les arguments des personnes politiques, des « grands de notre société », mon père aurait été dans la liste de ceux qui avaient droit à l'euthanasie.
Il n'avait aucune rentabilité économique. Il ne pouvait être expert politique, économique. Il n'était pas un «grand » à qui on demandait avis pour juger du bien et du mal, de la tournure du monde actuel. Lui, Il était instable, fragile mentalement et psychologiquement. Son corps était meurtri, pas beau à regarder mais je peux vous le garantir, une « grande personne » était derrière cette enveloppe abimée...
Lire « Papa, tu m'as fait découvrir les vraies valeurs de la vie... »
Déposé le 05/11/2013 à 16h19
Ils ont dit... Carte Blanche
Catherine Stryckmans, infirmière pédiatrique et membre de la commission éthique de l'Association belge des praticiens de l'art infirmier. Elle travaille depuis vingt-huit ans dans des services semi-intensifs et oncologiques.
Où est l'urgence d'une extension de la loi ? Sur le terrain, certains professionnels s'interrogent sur l'urgence, la nécessité, voire l'opportunité de modifier la loi. "Cette précipitation n'a pas de sens , estime-t-elle, au nom de son association. On n'a pas tout exploré." Comme la capacité de discernement des enfants ou l'accord des parents, requis dans la proposition Defraigne, Mahoux et consorts. "A-t-on seulement mesuré l'impact sur la fratrie si les parents appuient la demande d'un enfant ? Et sur le futur de la famille ? On voit déjà des couples se déchirer après la mort naturelle d'un enfant. Que se passera-t-il quand ils seront associés à la décision ?...
Lire « Ils ont dit... »