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... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?

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Nous ne sommes pas des plantes !

Déposé le 17/04/2013 à 18h49

M. Herman WOUTERS
Éducateur à la Fondation M.M.Delacroix

J'ai été introduit au service pour les personnes atteintes d'un profond handicap mental il y a 32 ans et j'y travaille toujours en tant qu'orthopédagogue. Cette première visite suscita chez moi un grand étonnement. En effet, à l'université j'avais appris que les handicaps mentaux profonds provoquaient souvent une vie végétative, un état comparable à des plantes...Mais au contraire, j'ai remarqué lors de la visite dans les différents départements que ces personnes n'étaient absolument pas des plantes ! Tous les malades réagissaient en fait d'une manière ou d'une autre à mon contact...

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Les mineurs, juridiquement capables... seulement pour l'euthanasie?

Déposé le 12/04/2013 à 12h31

Quentin DEPRETER
Etudiant

Depuis 2009, la vente de tabac est interdite aux mineurs. Pourquoi ? La réponse est écrite sur chaque paquet de cigarettes : « Fumer tue ». Et l'euthanasie, elle, ne tue pas ? Ah oui, c'est vrai, c'est différent : en pratiquant l'euthanasie, le médecin ne tue pas mais « donne la mort ».

Des mineurs auxquels la loi ne reconnait pas la capacité de discernement pour acheter des cigarettes seront-ils considérés capables d'effectuer le choix bien plus radical de s'ôter la vie ...

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Elargir le champ de la loi relative à l'euthanasie ? Une loi perverse peut-elle être « perfectionnée »

Déposé le 12/04/2013 à 12h27

Jacques ZEEGERS
Chroniqueur

Les propositions visant à élargir le champ d'application de la loi relative à l'euthanasie et actuellement soumises au Parlement belge se justifieraient, selon leurs auteurs, sur une constatation : la loi de 2002 contiendrait des « imperfections ». Cette justification appelle déjà une première remarque. Pour pouvoir perfectionner une loi, il faudrait que celle-ci soit bonne en elle-même. A partir du moment où une loi est perverse – et c'est bien le cas de cette loi qui autorise un médecin à donner la mort – on ne voit pas comment on pourrait la « perfectionner ». Perfectionner une chose mauvaise, c'est la rendre plus mauvaise encore...

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L'euthanasie comme aveu de l'incompétence médicale ?

Déposé le 03/04/2013 à 14h57

Catherine DOPCHIE
Oncologue

Les soins palliatifs sont tellement efficients que même les partisans de l'euthanasie disent que ne pas savoir soulager les souffrances physiques est aujourd'hui de l'incompétence médicale. L'euthanasie est donc surtout appliquée pour des souffrances de perte du sens de la vie telle qu'elle est. L'euthanasie est désormais banalisée, et certains déclarent, contrairement à l'esprit de la loi, qu'elle n'est plus ni une exception, ni une transgression éthique mais un accompagnement en douceur proposé pour éviter toute souffrance inutile, sans attendre un délabrement physique ou psychique insupportable. La demander est présenté comme un acte courageux, la pratiquer, comme un acte empli d'humanité...

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L'euthanasie dans tous ses états !

Déposé le 02/04/2013 à 14h28

Eric VERMEER
Ethicien et infirmier

Après avoir travaillé une décennie dans un service d'onco-hématologie et dix autres années dans un service de soins palliatifs, je suis arrivé, en toute objectivité, à la conclusion que l'euthanasie ne constitue pas la réelle réponse qu'attendent les personnes malades en grande souffrance. Si le but de la médecine est de « servir la vie et de promouvoir la santé », il existe d'autres manières, plus citoyennes et plus responsables, d'y arriver que celle de supprimer la vie pour supprimer une souffrance psychique ou une douleur rebelle.

Je suis d'autant plus consterné aujourd'hui devant les propositions d'extension de dépénalisation de l'euthanasie, concernant les patients « déments » dans le cadre de la déclaration anticipée et les enfants souffrant d'une maladie incurable, étant dans une situation de souffrance inapaisable...

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Le sourire de Thanatos

Déposé le 01/04/2013 à 10h59

M. Drieu GODEFRIDI
Chroniqueur

On envisage de légaliser l'euthanasie des enfants, et l'euthanasie pour autrui. Bien que les partisans de ces réformes manient l'excommunication morale avec une virtuosité toute ecclésiale — si vous êtes contre, c'est donc que vous êtes insensible à la souffrance, ou pire : catho ! —, risquons-nous à interroger l'humanisme revendiqué de ces innovations.

D'abord, l'euthanasie des enfants. Par hypothèse, l'euthanasie d'un enfant sera décidée par ses parents, et non par l'enfant lui-même (« les très jeunes patients ne seront pas en mesure d'émettre eux-mêmes une demande d'euthanasie », reconnaît l'auteur de cette proposition de loi sur le site Web de son parti). On excipe de la souffrance intolérable d'enfants malades. Nul ne la conteste et, dans ce crépuscule effroyable de la vie végétalisée qui annonce la mort, les praticiens ne s'acharnent guère. Mais qui ne voit que la consécration d'un droit à part entière ouvrira progressivement les vannes de l'infanticide par commodité ? Même en assortissant ce droit de garanties procédurales, comment éviter que des parents ne posent le choix terrible d'euthanasier leur enfant malade par confort (financier, émotionnel, pratique) ...

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