Déposé le 24/12/2018 à 12h53 Réflexions de soignants
Avec l'imposition de l'euthanasie dans la pratique médicale au Canada et ailleurs, la logique interne de la médecine – en tant que science de la guérison et de la santé fondée sur une communauté de valeurs vieille de 2500 ans – a été ignorée et piétinée.
Et c'est dans le domaine de la psychiatrie que ce vandalisme agressif est encore plus évident. Prévenir le suicide est un des buts principaux des soins psychiatriques, c'est un ethos fondamental. Comment peut-on maintenant demander aux psychiatres d'approuver et de promouvoir le suicide?
Si l'objectif de la psychiatrie clinique n'est pas de produire une relation plus satisfaisante à l'expérience de vivre (relation qui se reflète dans la force du désir de vivre d'un individu) et de l'aider à trouver le chemin d'un avenir meilleur, alors à quoi cela sert-elle?
En Union soviétique, les dissidents politiques ont souvent été traités comme des patients psychiatriques, au motif que leur incapacité à comprendre la vérité de la doctrine soviétique traduisait leur « irrationalité ». Dès que l'on subordonne le diagnostic psychiatrique à l'idéologie, tout est possible. Le destin d'une multitude de personnes devient aussi incertain que leur état mental « officiel ».
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