Déposé le 10/03/2014 à 17h48
A l'occasion d'un cas récent, qui a défrayé la chronique, j'ai publié dans « La Libre » (3-7-13) un article qui entend rappeler le fondement de la moralité d'un acte. Il s'agissait d'une réponse au professeur Peter Singer qui avait prétendu, à partir d'un cas extrême, qu'on ne pouvait maintenir l'interdit absolu de l'avortement. Dans la même ligne de pensée, beaucoup pensent aujourd'hui qu'il ne peut y avoir d'interdit absolu de l'euthanasie.
J'ai rappelé que l'un des fondements de la dignité humaine est le sens moral, c'est-à-dire la capacité de discerner dans un agir concret sa raison de bien ou de mal. On a souvent tendance aujourd'hui à focaliser la moralité d'un acte sur le résultat favorable ou défavorable que produit cet acte. Or, la moralité d'un acte ne se mesure pas en première instance à son résultat, mais à ce qu'on appelle son « objet ». L'objet, en morale fondamentale, est l'acte lui-même, en tant qu'il est perçu par son auteur sous l'angle de ce qu'il « veut faire » à travers cet acte...
Lire « Y a-t-il des absolus moraux ? »