Déposé le 24/05/2013 à 10h35
L'actuelle Loi belge sur l'euthanasie semble induire chez bon nombre de personnes que cette démarche est la norme. Cela permet une soi-disant expression de la liberté individuelle. Celle de la gestion de son corps.
Dans une société très centrée sur l'individu, son bien-être et son bonheur immédiat, l'euthanasie apparaît en effet comme l'expression du refus d'accepter la douleur, de dépendre des autres en fin de vie.
L'euthanasie oublie la douleur des proches, la mise en perspective, la solidarité qui permet l'accomplissement et des raisons de vivre, le respect de l'ordre naturel...
Dans le futur, l'euthanasie ne deviendra-t-elle pas obligatoire si on ne peut plus payer ses soins de santé?
Comme elle est basée sur la volonté de celui qui la demande, l'extension aux mineurs et aux handicapés qui le plus souvent sont même juridiquement "incapables" est un leurre.
La société a voulu protéger ces personnes faibles contre une série de dérives par exemple financières, et aujourd'hui les autoriserait à demander qu'on pratique sur eux l'acte le plus irréversible ?
Ces questions de société doivent être posées, les principaux intéressés dans ce cas-ci ne peuvent même pas donner leur avis. Cette Loi ne reflète que le point de vue de l'entourage, probablement démuni face à la douleur du malade.