Déposé le 19/12/2013 à 13h27
Il est question d'élargir les critères légaux permettant l'euthanasie (encore interdite sauf dans certains cas).Est-ce vraiment raisonnable ?
Prenons 3 motifs parmi d'autres ...
Déposé le 19/12/2013 à 13h25
Déposé le 19/12/2013 à 13h24
Lucie a toujours voulu vivre. Tous les ans, elle était hospitalisée pour une ou deux broncho-pneumonies. En 2003, son état se dégrade, grave pneumonie, on lui place une trachéotomie, elle reste 5 jours entre la vie et la mort, elle reprend doucement, et elle rentre à la maison. Après cet épisode, nous savions que la vie de Lucie était en sursis. Nous avons continué la vie normale, les vacances, l'école...
Elle s'est toujours battue pour vivre. En sachant qu'elle ne parlait pas, ne mangeait pas (elle n'avait pas le réflexe de déglutition), et ne marchait pas. La maladie a continué de nous surprendre plusieurs fois. Un an avant son décès, de nouveau, une grave pneumonie et là, je vois le professeur s'asseoir sur la chaise et dire "j'ai donné tout ce que je pouvais". Lucie présentait des résistances aux antibiotiques. Un mois plus tard, nous rentrions à la maison. Elle ne devait faire aucun effort pendant 6 semaines...
Lire « Suite du parcours de Lucie. »
Déposé le 18/12/2013 à 14h46
En tant que pédiatre responsable d'une équipe régionale ressource de soins palliatifs pédiatriques, en tant que philosophe, j'ai du mal à comprendre comment on peut valider éthiquement une telle loi. En tant qu'Européen, j'ai du mal à voir qu'un pays ami se targue d'être libéré car libéral en promouvant une mort donnée à autrui quand tant d'efforts doivent être pensés et pris pour aider chacun avec ses souffrances et ses pauvretés à s'accepter tout au long d'une longue vie et bien sûr être accueilli pour ce qu'elle ou il est avec ses différences ?
Enfin et ce n'est pas le moindre, comment peut on penser qu'il faille légiférer pour moins de 2-3 dizaine de personnes – enfants par an quand tant d'autres ne demandent qu'à vivre avec et malgré leur handicap. La Belgique a environ 125000 naissances par an et la mortalité entre 0-20 ans touchent moins de mille enfants par an au détriment de ne plus avoir comme seule réponse adaptée la mort d'autrui...
Lire « Ne transformons pas le soignant en un technicien de la mort »
Déposé le 17/12/2013 à 14h34
5 novembre 2032 - Citoyen 1-AGB-272
Vous venez d'atteindre votre 60ème année de vie et dès lors vous êtes convoqué ce 29 novembre 2032 au CTAD* le plus proche de votre domicile, soit le centre "Soleil Vert"...
Lire « Novembre 2032 : convocation »
Déposé le 13/12/2013 à 12h25
La proposition de loi ouvrant l'accès de l'euthanasie aux enfants vient d'être votée en séance plénière au Sénat par 50 voix pour et 17 voix contre. Aucune limite d'âge n'est prévue : un enfant de 5 ans, voire moins, peut obtenir qu'on mette fin à ses jours s'il fait état d'une souffrance physique insupportable et inapaisable, s'il est en phase terminale, si ses parents marquent leur accord et si un psychologue ou pédopsychiatre atteste que l'enfant a une capacité de discernement suffisante. Le texte adopté n'offre aucune garantie quant à l'indépendance du psychologue et du pédopsychiatre consulté : il pourra être choisi au sein d'une équipe médicale acquise à l'euthanasie. Ces dispositions font de la législation belge celle qui ouvre l'accès le plus large à l'euthanasie au monde, en violation très probable de grands textes de droit international ratifiés par la Belgique...
Déposé le 11/12/2013 à 17h59
Étendre l'euthanasie aux mineurs risque de faire passer pour "un acte de compassion" ce qui est en réalité est un acte de déresponsabilisation, qui abandonne le jeune malade à son sort. Au moment où le Sénat s'apprête à légaliser l'euthanasie pour les mineurs, nous estimons qu'il y va de notre devoir citoyen d'y opposer de sérieuses objections. Nous invitons les formations politiques, les sénateurs et les députés à prendre plus de temps pour approfondir davantage la réflexion.
Notre pays se sent à l'avant-garde en devenant le seul pays au monde à supprimer toute limite d'âge pour l'euthanasie. Doit-on vraiment s'en vanter? Les faits démontrent qu'un tel élargissement n'a pratiquement pas de raison d'être: de nombreux pédiatres et infirmiers/ières témoignent que les enfants gravement malades expriment rarement un souhait résolu de mourir. Leur volonté de vivre, même dans les conditions difficiles de l'approche de la mort, est plus forte que l'éventuel souhait d'anticiper la fin. Aux Pays-Bas, où l'euthanasie peut être pratiquée sur les enfants à partir de 12 ans, la réalité démontre qu'il n'y a aucun besoin en la matière. Depuis 2006, aucun cas n'a été enregistré, même pas en dessous de 30 ans. Pourquoi alors cette hâte suspecte? Pourquoi vouloir coûte que coûte voter cette loi...