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... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?

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Et si on prenait en compte notre vulnérabilité ?

Déposé le 21/06/2013 à 14h13

Laura RIZZERIO
Prof. Philosophie, UNamur

Le débat sur l'extension de la loi sur l'euthanasie est plus que jamais d'actualité dans notre pays et il y a quelques jours l'émission télévisée Mise au Point sur la RTBF a montré clairement que sur ce thème le dialogue n'est pas aisé. Comme l'a témoigné encore cette émission, l'un des arguments qui revient avec le plus d'insistance dans les discours de ceux qui souhaitent conserver et étendre la loi sur l'euthanasie est celui du « droit du patient à mourir dans la dignité ».

Interpellée par cette affirmation, je voudrais proposer ici quelques-unes de mes réflexions. Elles sont inspirées entre autres de celles de la philosophe française Corinne Pelluchon, dont on peut lire les propos notamment dans une interview accordée à Alain Durel et publiée dans le livre La raison du sensible. Entretiens sur la bioéthique (Perpignan, Artege, 2009, spéc. pp. 37-62)...

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L'euthanasie : un choix individuel ?

Déposé le 14/06/2013 à 11h01

X. M.
Philosophe et enseignant

Dix ans après l'adoption par notre pays de la loi autorisant l'euthanasie, plusieurs propositions de loi sont actuellement en discussion au sénat en vue d'élargir ce droit à la mort médicalisée.

Du point de vue philosophique, un des arguments majeurs qui revient constamment dans la discussion sur ces sujets dits « éthiques » est le suivant : « Dans un régime de liberté, chacun doit pouvoir mener sa vie privée comme il l'entend, en la fondant sur les principes philosophiques qu'il se choisit, sans que l'État n'ait à intervenir ni pour le contraindre, ni pour l'empêcher de poser des actes qui ne concernent que lui. En l'occurrence, de même que nul ne doit être contraint de subir une euthanasie, nul non plus ne doit en être empêché s'il en fait la demande. Quoi de plus intime et personnel, en effet, que la vie et la mort ? »...

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Extension de l'euthanasie aux mineurs : une évidence ?

Déposé le 17/05/2013 à 17h52

Dr Guy DEMBOUR, Pr Christiane VERMYLEN, Pr Stéphane CLEMENTde CLETY, Pr Ch. DEBAUCHE
Médecins et Professeurs Pédiatres

En accélérant les débats, empêchant ainsi toutes les opinions de s'exprimer, le risque est grand d'aboutir à un texte imprécis et ne posant pas de balises claires.

L'élargissement de l'euthanasie aux mineurs fait actuellement l'objet d'un débat au Sénat. Une large majorité semble se dessiner en faveur de cet élargissement. Certains sénateurs demandent d'augmenter le rythme des auditions afin d'aboutir plus rapidement... Le vote relèverait même d'une simple formalité aux yeux de certains commentateurs...

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Euthanasie : le droit à l'autodétermination est-il devenu un dogme ?

Déposé le 11/05/2013 à 14h08

Tom MORTIER en Steven BIESEMAN
Dr sc. en Dr md Dep. Gezondheidszorg, Leuven

« Pourquoi vouloir encore élargir la loi sur l'euthanasie, déjà très controversée ?", se demandent les auteurs dans le contexte de l'actualité législative et politique. Les adversaires de la loi relative à l'euthanasie semblent de plus en plus être mis à l'écart et les valeurs fondamentales et humanistes universelles semblent ne plus compter. A quand un vrai dialogue ?

Au vu du débat actuel sur l'élargissement de la loi sur l'euthanasie, il convient de rappeler pourquoi en 2002 il est apparu indispensable de mettre en place une telle loi. La légalisation de l'euthanasie était nécessaire selon ses partisans, parce qu'elle était pratiquée depuis longtemps et régulièrement dans plusieurs hôpitaux. Les médecins qui la pratiquaient en dépit de l'interdiction, souhaitaient sortir de l'illégalité et ne plus risquer de poursuites judiciaires au motif qu'ils 'aidaient' les patients à mourir. Ils défendaient l'euthanasie comme 'solution humaine ultime' offerte au patient dès lors qu'il n'existait plus de méthode adéquate de traitement. Les défenseurs de la loi estimaient ainsi qu'il devait y avoir un 'droit à l'euthanasie'. Le médecin pourrait ensuite 'juger', après concertation avec le patient, si la demande d'euthanasie pouvait être acceptée...

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Une transgression en entraîne une autre.

Déposé le 30/04/2013 à 16h02

Alexandre PERSU
Prof., Chargé de cours UCL, Chef de Clinique St L

La dépénalisation de l'euthanasie a été largement justifiée par le respect de l'Autonomie intégrale du sujet, supposée s'étendre au droit de mettre fin à une vie devenue un fardeau insupportable. Dans cette optique, le médecin est le garant de cette Autonomie, et devient l'exécutant de cette volonté. Il est incité à violer le serment d'Hippocrate « par humanité » et à administrer une mort sans douleur, sinon sans souffrance à celui qui la réclame.

L'extension de ce qui devait être l'« exception d'euthanasie » aux patients atteints de démence, aux enfants mineurs ou aux grands prématurés, c'est-à-dire à des personnes ne jouissant pas encore ou plus de leur pleine Autonomie met gravement à mal cette justification...

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« Lorsque l'enfant n'a pas la « faculté de discernement », ce sont les parents qui peuvent demander l'euthanasie. »

Déposé le 30/04/2013 à 16h00

Olivier de SAUVAGE
Etudiant

Cette phrase tirée de la proposition n° 5-1610/1 (pg2), fait surgir en moi beaucoup de questions. Et je me dis, en lisant cela, qu'aussi bien pour les parents que pour l'enfant, ce choix doit être très douloureux.

En considérant la chose du point de vue de l'enfant, je me dis même que ce choix fait par ses propres parents, doit être crucifiant. A quoi s'attend un enfant qui souffre, de la part de ses parents, de son papa, de sa maman, si ce n'est à de l'amour, de l'affection ? Quand on est malade, qu'on a mal, que désire-t-on sinon s'accrocher à l'espoir de la guérison ? Comment les parents annonceront-ils leur décision à l'enfant qui « n'a pas la « faculté de discernement » ? Comment quitteront-ils l'enfant qu'ils confient aux bons soins de la mort ...

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Soutenir la famille qui accompagne ses membres les plus fragiles

Déposé le 24/04/2013 à 09h27

Action pour la famille asbl -Actie gezin vzw
Association pluraliste et citoyenne

Action pour la famille s'oppose à tout élargissement de la loi pour l'euthanasie.

Tout en reconnaissant l'existence de situations de grande souffrance, nous pensons que ce sont les soins palliatifs et l'accompagnement des familles qui constituent la réponse adéquate à ces situations. Spécifiquement, Action pour la famille demande que la loi actuelle soit modifiée dans le sens d'une plus grande restriction et en particulier que l'accès à l'euthanasie soit limité aux personnes en fin de vie et faisant état de souffrances physiques exclusivement...

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