Déposé le 21/06/2013 à 14h13
Le débat sur l'extension de la loi sur l'euthanasie est plus que jamais d'actualité dans notre pays et il y a quelques jours l'émission télévisée Mise au Point sur la RTBF a montré clairement que sur ce thème le dialogue n'est pas aisé. Comme l'a témoigné encore cette émission, l'un des arguments qui revient avec le plus d'insistance dans les discours de ceux qui souhaitent conserver et étendre la loi sur l'euthanasie est celui du « droit du patient à mourir dans la dignité ».
Interpellée par cette affirmation, je voudrais proposer ici quelques-unes de mes réflexions. Elles sont inspirées entre autres de celles de la philosophe française Corinne Pelluchon, dont on peut lire les propos notamment dans une interview accordée à Alain Durel et publiée dans le livre La raison du sensible. Entretiens sur la bioéthique (Perpignan, Artege, 2009, spéc. pp. 37-62)...
Déposé le 21/06/2013 à 14h11
Extrait du texte qui a servi de base à l'intervention en commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du 12 juin 2013.
(...) Le premier enseignement porte donc sur le fait qu'il n'existe pas de consensus sur l'existence d'une demande d'euthanasie de la part des mineurs qui soit suffisamment établie. Cela relève du fait exceptionnel, du fait rarissime. Je ne dis pas que cela n'existe pas. Nous avons rencontré des médecins qui nous ont dit avoir été confrontés à ces situations, mais à quelle fréquence ? Sur trente années de carrière en service d'oncologie pour enfants et adolescents, un médecin nous a dit qu'il avait été une fois confronté à cette demande qui s'avérait, à l'analyse, fondée et pertinente. Ici même, plusieurs médecins nous ont répété que cela relevait de l'exceptionnel...