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Donner la mort, un progrès ?

Déposé le 22/11/2013 à 10h29

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Quelle conception de la mort ?

À côté des réflexions éclairées par le droit, la philosophie, la pratique médicale, à côté des témoignages prenants publiés sur ce site, je pense que les œuvres d'imagination : romans, films... permettent d'approfondir notre vision de la mort, donc de l'euthanasie. Que nous disent ces œuvres, devenues des classiques ?

Le bien-être garanti

C'était en 1932...Le totalitarisme s'installe en Europe ; celle-ci se prépare sourdement à s'autodétruire. C'est le moment où l'euthanasie systématiquement pratiquée est montrée pour la première fois dans notre culture. Le roman d'Aldous Huxley « Brave New World » (en français « Le meilleur des mondes» ), imagine une société future : "L'État mondial", baignant dans un bonheur matérialiste sous l'égide de la science. La crainte de la mort n'existe pas : les mourants sont accueillis dans un hôpital spécialisé où, plongés dans une atmosphère festive, ils reçoivent leur dose létale de "soma", la drogue qu'ils ont déjà consommée durant toute leur vie.

"Je suis libre de me donner la mort quand je le souhaite.»

Dans l'État mondial, chacun est libre de se donner la mort quand il le souhaite, ainsi que les partisans de l'euthanasie le demandent aujourd'hui. Fin de l'angoisse ? Peut-être, mais à quel prix ? Huxley le dit: le projet d'euthanasie garantie est indissociable d'une vision globale de la société. Dans « le meilleur des mondes », le citoyen qui vient recevoir l'euthanasie dans un lieu prévu à cet effet est conditionné par tout son environnement. La recherche d'un bien-être physique immédiat est son unique horizon. Absence de livres, absence de jugement critique : le citoyen est prêt à tout accepter sans réfléchir.

Si Huxley a écrit ce roman, c'est bien pour attaquer avec tout le poids de l'ironie le modèle d'une société idéale. Il veut dénoncer ce qui est pour lui un scandale : une mort douce mais abrutissante par laquelle le mourant perd ce qu'il aurait pu avoir d'individualité, ce qui peut lui rester de conscience éclairée par une conception transcendante de l'être humain. Faisant référence à Shakespeare, Huxley souligne le fait que, dans le monde « normal », la mort est une tragédie, liée à une souffrance physique et psychique souvent insupportable. Mais affronter la mort est aussi le point culminant de l'expérience humaine, celui où l'être humain donne la pleine mesure de sa destinée.

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